Financé par Culturesfrance, la Bibliothèque nationale de France, le Centre national du Livre et les Editions Gallimard, le Prix « Simone de Beauvoir pour la liberté des femmes », doté de 30.000 euros, est décerné chaque année à des lauréat(e)s élu(e)s par un jury international.
Le Jury a attribué le Prix « Simone de Beauvoir pour la liberté des femmes » 2009 à One million signatures, collectif de femmes iraniennes, pour l’audace et l’originalité de pensée dont témoignent son action, qui vise à dénoncer les lois iraniennes discriminatoires à l’égard des femmes, à travers une campagne militante et avec l’appui d’une pétition dont l’objectif est la mobilisation d’un million de signataires. (www.we4change.info/spip.php?article19)
En remettant cette distinction, le jury du Prix « Simone de Beauvoir pour la liberté des femmes » entend contribuer à mobiliser la solidarité internationale, pour réaffirmer le droit des femmes, garantir la protection de celles qui luttent aujourd’hui au risque de leurs vies, et défendre à leurs côtés les idéaux d’égalité et de paix.
Présidé par Julia Kristeva et Sylvie Le Bon de Beauvoir (Présidente d’honneur), le Jury international du Prix 2009 est composé de :
Remise du prix le 21 janvier 2009 au Café Les Deux-Magots
Inscription et informations
Secrétariat : prixsimonedebeauvoir@yahoo.fr
Contact presse :
Anne-Florence Duliscouët +33 (0)1 53 69 35 73 / afd@culturesfrance.com
]]>Cette campagne a réussi à mobiliser un nombre important de féministes iraniennes autour de l'égalité des droits. Pour revendiquer la suppression des lois discriminatoires imposées par la République islamique au nom de la religion, les militantes et militants de ce mouvement se réfèrent aux convenions internationales (signés par l'Iran) qui affirment l'universalité des droits humains. Ainsi, la campagne "Un million de signatures" au sein de laquelle co-existent différentes tendances, met l'accent sur la primauté des droits universels et remet en question l'instrumentalisation du relativisme culturel comme justification du sexisme. Elle porte aussi les idées chères à Simone de Beauvoir qui lient la liberté, l'égalité et l'autonomie, et démontre que le désir d'autonomie et de liberté, loin d'être propre au féminisme occidental, anime la lutte des femmes dans d'autres pays, et en l'occurrence dans un pays dit islamique.
Les membres de cette campagne ont su imaginer et mettre en œuvre un mode d'information, de sensibilisation et de mobilisation des femmes pour leurs droits. Elles et ils ont utilisé le porte à porte et le dialogue dans les lieux publics pour recueillir des signatures. En l'absence d'une liberté d'expression et en présence de la censure, elles et ils ont fait entendre leur voix, notamment par le recours aux nouveaux médias.
Un nombre considérable de féministes iraniennes en exil sont conscientes de l'importance de leur voix et les soutiennent.
Merci à Mme Julia Kristeva et à tous les membres du jury du prix Simone de Beauvoir pour leur belle initiative qui encourage la lutte féministe en Iran.
Chahla Chafiq, Mihan Jazani, Anne-Assieh Salimi Pak, Irandokht Ansari
Pour le réseau international de solidarité avec les féministes en Iran - France
]]>Ce type de proposition de loi s’inscrit dans l’esprit de l’Etat islamique qui règne sur le pays depuis 3 décennies et qui fait de la Charia une référence juridique, sociale, et culturelle. Il n’en résulte aujourd’hui que le développement de la misère (dont les femmes sont les premières victimes), des maux sociaux (dont la toxicomanie, le trafic de drogue et la prostitution) et des violences multiformes envers les femmes. Dans ce contexte, le régime en place tend à maîtriser l’importante crise politique, sociale et culturelle de la société iranienne par l’imposition de ce qu’il appelle la « morale islamique ». En effet, selon lui, la facilitation de la polygamie doit établir des règles morales pour lutter contre la prostitution. Pourtant, non seulement l’autorisation du mariage temporaire encouragé depuis 30 ans n’a pu empêcher le développement sans précédent de la prostitution (selon les instances officielles, l’âge moyen d’entrée dans la prostitution est descendu à moins de 15 ans), mais constitue bel et bien une forme de prostitution proposée comme un moyen – parmi d’autres – d’être entretenues pour les femmes les plus pauvres.
Les lois du régime iranien autorisent également le mariage des filles à 13 ans - donc la pédophilie, et ce d’autant plus qu’une fille peut être donnée en fiançailles dès 9 ans. En réalité, du fait de différents facteurs socio-économiques dont l’accès des femmes à la scolarité, l’évolution des modèles familiaux et les difficultés socio-économiques, l’âge moyen du mariage est monté à plus de 24 ans. Mais les filles des familles défavorisées risquent toujours plus d’être données en mariage avant même d’être majeures. Parallèlement, les observations font part d’une augmentation sensible des mariages temporaires qui précarisent encore davantage les femmes.
Différents groupes de femmes actifs en Iran dont la « Campagne pour un million de signatures » qui réclame l’abrogation de toutes les lois discriminatoires envers les femmes, ainsi que des milliers de personnes ont lancé une protestation collective contre cette loi pour qu’elle ne soit pas adoptée.
L’accès aux droits humains pour les femmes, comme le démontre ce type d’initiatives prises par l’Etat islamique, passe par la séparation entre l’Etat et la religion, par l’instauration de la démocratie et de la reconnaissance de la citoyenneté. C’est pourquoi le régime en place désigne le féminisme comme l’un de ses ennemis principaux, et continue à poursuivre les défenseures des droits des femmes.
Aujourd’hui plus que jamais ces militantes ont besoin du soutien international.
]]>Parvin Ardalan n’a finalement pas pu se rendre en Suède pour recevoir le prix Olof Palme qui lui a été attribué. Elle a donc envoyé un discours filmé dont nous vous donnons la traduction française ci-dessous. Ce discours est porteur d’espoir sur plus d’un point.
Parvin y souligne l’importance du mouvement féministe en Iran, un pays où l’islamisme règne depuis trois décennies. Elle dresse un bilan noir du pouvoir en place en matière de droits humains et d’égalité entre les sexes, mais insiste sur la résistance civile qui se développe de plus en plus dans ce pays, où, comme elle le dit, le mouvement des femmes se trouve au centre du combat pour la démocratie et la justice sociale.
Parvin revient aussi sur l’importante leçon d’histoire que constitue la révolution iranienne (1979), lors de laquelle les questions liées aux droits des femmes ont été minorisées par rapport aux "objectifs révolutionnaires". Le mouvement féministe actuellement actif en Iran réclame haut et fort une place centrale pour ces questions au sein des mouvements sociaux et politiques.
Malgré la répression justifiée au nom de la religion, Parvin revendique son identité séculière. Cet acte doit nous amener à réfléchir sur les visions et théorisations, répandues par le "relativisme culturel", qui cherchent à imposer la religion comme source d’identité et arrivent ainsi à promouvoir des concepts ambigus tels que le "féminisme islamique".
Enfin, Parvin dit et redit le rôle des mouvements féministes, au-delà des frontières géographiques de l’Iran, dans l’enrichissement des idées et l’avancée des mouvements des femmes à l’intérieur du pays. Elle insiste sur l’importance de la solidarité internationale.
A la veille du 8 mars, ce discours nous transmet beaucoup de force pour continuer le combat qui est le nôtre : lutter contre les extrémismes religieux et politiques pour faire progresser la liberté et l’égalité entre les hommes et les femmes.
Copie du discours filmé de Parvin Ardalan Traduit par Chahla Chafiq
Mesdames, Messieurs,
Je suis ravie et fière d'être la lauréate d'un prix décerné par une fondation prestigieuse et indépendante comme la Fondation Olof Palme. La personnalité d'Olof Palme qui fit de la défense de la justice sa raison de vivre et paya de sa vie ses idéaux de paix et de solidarité, est garante de la valeur de cette distinction. Je suis bien consciente d'avoir désormais une responsabilité plus importante à porter. Je pense sincèrement que l'attribution de ce prix représente certes une reconnaissance individuelle, mais surtout une reconnaissance des activités collectives du mouvement des femmes pour leurs droits, ainsi que des autres mouvements sociaux en Iran. Elle prouve que, malgré les hauts et les bas, malgré tous les obstacles misogynes qui se sont dressés et qui se dressent encore devant nous, les luttes des femmes et des hommes iraniens pour la liberté et l'égalité, ne restent pas sans effet. Oui ! Aujourd'hui, l'écho de la revendication de nos droits est arrivé aux oreilles du reste du monde.
Je dédie ce prix à toutes les femmes iraniennes, à ma mère, aux mères des enfants emprisonnés, aux autres mères de mon pays qui, malgré les souffrances, nous ont appris à résister aux discriminations pour que nous apprenions à lutter à nos enfants et aux générations à venir.
J'avais l'espoir d'être parmi vous en ce grand jour, cette journée internationale des femmes, vielle de près d’un siècle et porteuse de la mémoire des luttes des femmes dans tous les pays du monde. Or, à la dernière minute, juste avant que mon avion ne décolle, j'ai été empêchée de quitter l'Iran et privée de cette rencontre. Ce qui n'est pas si étonnant : dans mon pays, être une femme et se battre pour ses droits, c'est entrer dans un combat sans fin. Je suis fière d'être une femme séculière et d'appartenir à un mouvement féministe dont l'histoire témoigne d'une centaine d'années de lutte et de résistance pour que nous, les femmes, accédions à nos droits. Comme beaucoup de nos sœurs dans les autres pays, nous luttons depuis plus de cent ans pour accéder à nos droits les plus élémentaires, comme le droit de choisir sa vie privée et sa vie sociale, y compris le droit de choisir sa tenue. Mais nous avons été victimes de gouvernements idéologiques ; et surtout durant les trois décennies suivant la "révolution islamique", de nombreux acquis des féministes d'avant-garde ont été sacrifiés : les lois comme celle de la protection de la famille a été abrogée ; la liberté de choisir sa tenue a cédé la place à l'obligation de porter certains habits qui s'est transformée en loi.
Durant ces trois décennies, nous avons combattu pour l'acquisition de droits égalitaires dans le divorce et le mariage. Nous avons dénoncé la polygamie comme une double humiliation pour les femmes - mais cette loi patriarcale reste en vigueur. Nous demandons depuis des années pourquoi, lors d'un accident, le sexe de la victime influe sur le montant des indemnités, et pourquoi le dih (indemnité fixée selon la loi islamique) des femmes équivaut à la moitié du dih des hommes. Nous demandons pourquoi, dans nos lois, être homme définit le critère de l'humanité, et pourquoi nous, femmes, face à cet étalon, valons la moitié, si ce n'est moins.
Nous rappelons le taux élevé de femmes poursuivant des études universitaires dans notre société et disons que leur effort quotidien pour être présentes dans le champ social, politique et culturel témoigne d'une culture qui précède la loi, tout en démontrant que nous ne pouvons plus rester dans le domaine de la loi en-deçà des acquis culturels.
Nous demandons pourquoi l'Iran n'applique-t-il pas les conventions internationales relatives aux droits civils et politiques, ainsi qu'aux droits économiques et sociaux qu'il a signées ? Si ces conventions condamnent toutes les discriminations, y compris celles fondées sur le sexe, pourquoi nos lois ne les suivent-elles pas ? Pourquoi fixe-t-on un quota sexuel pour réduire le nombre de femmes à l'université ?
Depuis des années, nous disons la nécessité d'élever l'âge de responsabilité judiciaire – mais, en cas de délit, les filles dès 9 ans et les garçons dès 15 ans sont traités en adultes face à la loi. La seule circonstance atténuante consiste à reporter l'exécution de la peine de mort à 18 ans. Tout en exprimant notre opposition à la peine de mort, nous demandons pourquoi ne pas cesser la mise à mort d'enfants considérés comme des adultes.
Depuis des années, de nombreuses femmes iraniennes rencontrent dans notre société de multiples difficultés pour s'être mariées à des Afghans ou à des Irakiens. En effet, selon la loi, la nationalité de la mère iranienne ne se transmet pas à son enfant. Pourquoi ?
Depuis des années, dans cette société dont les lois soutiennent les traditions misogynes, nous demandons la fin des crimes d'"honneur" et des lapidations - mais ces violences continuent à faire des victimes.
Aujourd'hui, nous ne pouvons plus nous contenter de considérer ces crimes comme faisant partie de la culture et des traditions de notre société. Il faut plutôt y voir une violence qui s'étend chaque jour avec le soutien de la loi.
Aujourd'hui, de nombreuses jeunes femmes et jeunes hommes sont arrêtés dans les rues et les places des villes, interrogés et réprimés par les agents de police au prétexte que leur manière de s'habiller porterait atteinte à la sécurité publique.
Les mouvements sociaux en Iran dont le mouvement étudiant, le mouvement des femmes, le mouvement ouvrier et le mouvement enseignant, avec leurs revendications de liberté et de justice constituent les voix plurielles de la société civile. Mais aujourd'hui un nombre non négligeable des acteurs de ces mouvements sont emprisonnés, et les entraves à liberté d'expression, tout comme leur répression ne cessent de croître.
Nous, les actrices du mouvement des femmes, en nous appuyant sur diverses démarches civiles, démontrons le rôle et l'influence des lois discriminatoires dans notre vie.
Par la critique et la protestation contre ces lois violentes, nous revendiquons leur abrogation. Du fait de ces protestations, nous sommes inculpées par l'Etat comme agissant contre la sécurité nationale et menant une propagande contre le pouvoir en place. Mais celui-ci ne répond jamais à cette question récurrente : si nous, membres actifs de la société civile, féministes ou citoyens, sommes des agents causeurs de troubles de la sécurité nationale ou sociale, que font les instances qui prétendent être garantes de la sécurité civile ?
A travers toutes les répressions, nous avons tenté d'agir pour accéder aux droits humains. En nous tournant vers l'histoire et en réfléchissant aux expériences passées, en tirant les leçons des expériences des féministes d'avant-garde en Iran et dans le monde entier, en apprenant de leurs victoires et de leurs échecs, en apprenant des travaux et des efforts théoriques des féministes en exil, à l'extérieur du pays, en nous appuyant sur notre pratique quotidienne, nous avons essayé d'enrichir nos connaissances, tout en élargissant notre capacité à entendre d'autres voix et à intégrer la pluralité des regards et des approches.
Ainsi, nous avons tâché d'innover dans nos manières de faire pour élargir le champ des luttes des femmes par le changement de leur situation inégalitaire dans la loi. Une de nos démarches est de nous appuyer sur l'expérience de nos sœurs dans d'autres pays de la région. Ce qui accroît le pouvoir du mouvement des femmes dans ces pays et au-delà au niveau international. Ce qui permet au mouvement des femmes à l'intérieur de ces pays de profiter du soutien des réseaux internationaux des femmes pour progresser.
La campagne "1 million de signatures pour l'abrogation des lois discriminatoires envers les femmes" constitue une des démarches créatives du mouvement des femmes en Iran, inspirées des activités de nos sœurs au Maroc.
Sur l'exemple d'une action qu'elles ont mise en œuvre avec le soutien de leur gouvernement pour le changement des lois, nous avons, quant à nous, initié ce mouvement à la base en recueillant des signatures et en dialoguant avec les femmes et les hommes pour leur exposer nos revendications juridiques. Et ceci dans le but de proposer ces signatures aux instances législatives, de propager les revendications de la campagne "1 million de signatures" et de faire avancer toujours plus la lutte contre les discriminations sexistes.
Aujourd'hui, un an et demi après le début de ce mouvement, nous n'avons pas pu changer les lois, mais nous avons su, par des méthodes de communication créatives et démocratiques, travailler à la conscientisation des individus, propager le discours de l'égalité juridique au sein des différentes couches de la société et même provoquer des réactions et des réponses des instances au pouvoir.
Dans ce processus, nous avons tenté de démocratiser la société civile. Car nous croyons que la reconnaissance des droits des femmes est la condition première à la démocratie et que nous ne pouvons, au prétexte de prioriser les luttes, sacrifier les droits des femmes. Nous estimons que la voie du combat pour la démocratie passe par la revendication des droits des femmes.
Actuellement, dans tous les pays du monde, nombreux sont ceux et celles à connaître la campagne "1 million de signatures", ses revendications objectives et concrètes, ses modes d'action pacifiques, et le prix payé par les actrices et les acteurs inculpés, par leurs avocats qui les défendent gratuitement. Jusqu'à ce jour plus de 50 de nos membres, hommes et femmes égalitaristes, à Téhéran et dans les villes de province, dont la plupart appartient à nos jeunes générations, ont été menacés d'arrestation, arrêtés et pour certains sont passés en justice pour avoir recueilli des signatures dans l'espace public, le métro, les parcs ou d'autres lieux fréquentés par les femmes, ou pour avoir organisé des ateliers éducatifs sur les droits des femmes, ou pour avoir écrit pour le site de la campagne.
Aujourd'hui, deux de ces actrices sont toujours en prison.
Au cœur de ce mouvement, les mères des membres de la campagne se sont engagées pour soutenir leurs enfants, suivre la situation de celles et de ceux qui ont été arrêtés et être à leurs côtés dans cette résistance civile. L'arrivée des mères, des pères et d'autres membres de la famille dans ces mouvements égalitaires et pacifiques a élargi leurs rayonnements et consolidé leurs liens.
Actuellement, un nombre important d'acteurs des mouvements étudiants et ouvriers sont en prison et leurs familles sont devenues des actrices de ces mouvements.
Aujourd'hui la notoriété de la campagne "Changement pour l'égalité" a dépassé les frontières de l'Iran grâce au soutien des réseaux internationaux des féministes et des défenseurs des droits humains, iraniens et non-iraniens. Leurs activités, ainsi que celles des médias, dans le suivi de la situation des actrices du mouvement des femmes en Iran et dans le retentissement de nos revendications et de nos luttes au niveau international méritent des éloges. Nous pouvons souligner, sans exagérer, que, si nous, des femmes en Iran, avons su, tout en prenant en compte les réalités sociopolitiques objectives de notre société, trouver une issue pour exprimer nos revendications prioritaires, celles-ci ont été entendues et reconnus de plus en plus grâce aux actrices et des acteurs des mouvements des droits humains dans tous les pays du monde.
En réalité, cet effort collectif à l'intérieur et à l'extérieur du pays a été et est encore le garant de la continuité de notre mouvement.
Le mouvement égalitaire en Iran avance chaque jour davantage grâce à ce lien et cette contribution active. Cela nous donne chaque jour encore plus de force, bien que l'opposition des forces misogynes et des ennemis de la justice s'étend aussi de plus en plus.
N'ayez crainte ! La lutte pacifique en laquelle nous croyons, accroît notre résistance civile, ce qui nous offre continuellement de nouvelles forces : cette énergie qui coule dans notre vie quotidienne est innovante, créative, stimulante, et nous renforce.
Nous la protégerons au prix de nos vies.
Je vous remercie.
]]>Cet acte vise à faire taire les membres des mouvements de la société civile en Iran. Il s’agit ainsi de jeter le voile sur les femmes militantes comme Parvin ARDALAN pour que la voix des femmes iraniennes revendiquant la liberté et l’égalité ne retentisse sur la scène internationale.
Nous nous adressons aux institutions qui défendent les droits humains, aux organismes qui soutiennent les luttes des femmes pour la liberté et l’égalité, et aux médias pour que chacun informe l’opinion publique de cette situation et fasse pression sur le régime iranien afin que Parvin ARDALAN puisse se rendre avant le 6 mars 2008 à Stockholm et participer à la cérémonie du prix « Olof Palme ».
]]>Parvin Ardalan, une des membres fondatrices de la campagne "Un million de signatures", a reçu le Prix Olof Palme pour son action en faveur des droits des femmes. Les membres de la campagne félicitent Parvin Ardalan pour cette reconnaissance bien méritée.
En 2006, le prix Olof Palme avait été attribué à Kofi Annan et à Mossad Mohammad Ali, un avocat soudanais défenseur des droits humains.
Ci-dessous la déclaration de la Fondation Olaf Palme suite à l’attribution de leur Prix 2007 à Parvin Ardalan :
« Le Prix Olof Palme 2007 est attribué à Parvin Ardalan qui a réussi à faire de la revendication de droits égaux pour les hommes et les femmes un point central de la lutte pour la démocratie en Iran. Ainsi, le mouvement des femmes pour les droits civiques et les libertés a pris une importante extension géographique et sociale. Malgré des persécutions, des menaces et le harcèlement, Parvin Ardalan a poursuivi sa lutte et n’a jamais transigé avec ses idéaux. Par des méthodes toujours plus ingénieuses, elle et ses sœurs militantes ont réussi à faire croître le soutien à leur revendication de droits égaux pour les femmes. La Campagne actuelle "Un million de signatures" contre les discriminations en est un excellent exemple. Leur travail intensif mérite d’être reconnu internationalement comme une voie vers la démocratie et la paix dans cette région de turbulence et de conflits.
]]>Il s’agit de deux figures importantes présentes depuis des années dans la mouvance féministe et qui ont défendu par leurs écrits et actions l’égalité des droits pour les femmes. Elles comptent parmi les initiatrices de la campagne « un million de signatures pour le changement des lois discriminatoires envers les femmes » (www.wechange.info). En se référant aux pactes internationaux relatifs aux droits civils et politiques et aux droits économiques, sociaux et culturels dont l’Iran est signataire, cette campagne revendique l’abolition des lois en vigueur qui considèrent les femmes comme des « demi-hommes ». La poursuite judiciaire et l’emprisonnement de militantes de cette campagne n’a qu’un but : faire taire la voix des femmes qui revendiquent des droits élémentaires.
Il faut rappeler que ces derniers jours, les tribunaux révolutionnaires islamiques ont également condamné Azadeh Forgani, Soussane Tahmassebi, Fariba Davoudi Mohajer et Shahla Entessari pour des motifs identiques.
Dans les jours qui viennent, il faut très certainement s’attendre à des verdicts semblables pour les autres militantes du mouvement féministe en Iran.
Ces jours-ci, en organisant les attaques des forces de l’ordre envers les femmes « mal voilées », celles qui disent « non » au modèle idéologique du régime islamiste, le pouvoir en place tente d’alimenter une ambiance de terreur dans la société civile. Il procède, dans le même temps, à la répression du mouvement étudiant et étouffe violemment les revendications collectives des ouvrier(e)s et des enseignant(e)s. Parallèlement il ne cesse d’attaquer les militantes féministes afin de faire taire toutes les femmes.
L’avenir que le gouvernement réserve aux militantes féministes témoigne d’une indéniable réalité : la lutte pour les droits des femmes est au centre du combat sociopolitique pour la liberté, la justice sociale et la démocratie en Iran. C’est pourquoi il faut absolument briser le silence devant ces verdicts injustes.
Nous, signataires de cet appel, demandons à tou(te)s les défenseur(e)s de la liberté et des droits humains, ainsi qu’aux militant(e)s des droits des femmes de protester contre ces verdicts.
Nous adresserons cet appel à toutes les instances internationales pour faire annuler ces verdicts et exiger la liberté et la sécurité pour toutes les militantes du mouvement féministe en Iran.
Pour signer cette pétition, envoyez vos |Prénom, nom, activité ou profession, ville et pays| à iran.feministe@gmail.com
Vous pouvez également signer cette pétition en ligne à cette adresse : http://www.lapetition.com/sign1.cfm ?numero=1529
Signataires :
Mohamed Abdi, secrétaire général de Ni putes ni soumises, Paris, France
Marine Abgrall, travailleuse sociale, Saint-Gratien, France
Marc Abramowicz, psychologue, Ittre, Belgique
Nasserdine Ait Ouali, doctorant en littérature, Saint-Denis, France
Remy Alexandre, étudiant, France
Brigitte Allal, professeure de lettres, Paris, France
Tewfik Allal, président du Manifeste des libertés, Paris, France
Samia Allalou, journaliste, féministe, Paris, France
Fadela Amara, présidente de Ni putes ni soumises, Paris, France
Karim Amara, informaticien, Ni putes ni soumises, France
Annie Amoureux, travailleuse sociale, Bruxelles, Belgique
Morgan André, étudiant, France
Roland Anoine, professeur d'histoire honoraire, Virton, Belgique
Hakim Arabdiou, militant de l’Association pour le réexamen de l’affaire des Rosenberg, Paris, France
Caterina Arcidiacono, professeure de psychologie sociale et communautaire, vice-présidente de la fondation Mediterraneo, Naples, Italie
George Arnault, conseillère d’orientation psychologue, Fort-de-France, Martinique, France
Nathalie Arnaux, stagiaire, Namur, Belgique
Elaine Audet, écrivaine, éditrice du site et des éditions Sisyphe, Montréal, Canada
Julia Aumüller, archiviste, doctorante, Paris, France
Martine Auzou, enseignante, Malaucène, France
Nadia Babika, bibliothécaire, Bordeaux, France
Sophie Bacelon, militante PS, Malakoff, France
Vincent Baeza, étudiant, France
Luc Bailly, Chaumont, France
Virginie Bailly, Femmes Solidaires, Paris, France
Ghislaine Balland, enseignante, Rouen, France
Franck Barraud, Conflans-Sainte-Honorine, France
Françoise Basch, universitaire, Paris, France
Christine Bastin, chorégraphe, Seine-Saint-Denis, France
Nicolas Beaudron, étudiant, France
Doucha Belgrave, journaliste, Paris, France
Charlotte Belhadj, mère au foyer, France
Soraya Benamar, comptable, Chambéry, France
Ghislaine Benetti, secrétaire à Paris 8, Saint-Denis, France
Michaël Benisti, étudiant, France
Kamel Benmouhoub, professeur d’anglais, trésorier de "Ni putes ni soumises Lyon", Lyon, France
Karim Bensalah, étudiant, France
Françoise Bérard, retraitée, Romans, France
Ghyslaine Bergeron, coordinatrice, Chibougamau, Canada
Simone Bernier, Femmes Solidaires, Seine-Saint-Denis, France
Arnaud Berrier, étudiant, France
Damien Besnard, enseignant, Paris, France
Michèle Besonhe, employée, membre du comité de soutien aux sans-papiers de la ville d’Arlon, Messancy, Belgique
Sophie Bessis, universitaire, Paris, France
Maryline de Beukelaer, Vie féminine, Waremme, Belgique
Marcelle Blachier, retraitée, Oraison, France
Dominique Blanchard, responsable de la commission féminisme des Verts Aquitaine, Talence, France
Melissa Blanchard, sociologue, Marseille, France
Sylvie Blanchet, professeure des écoles, Orléans, France
Renée Blancheton-Sciller, Grenoble, France
Jérémy Blondin, étudiant, France
Simon Blumental, Paris, France
Filomena Boavida, traductrice, Luxembourg, Luxembourg
Pascale De Boeck, responsable de projets, Bruxelles, Belgique
Manuela Böhme, photographe, France
Françoise Bonami, militante féministe, déléguée syndicale CFDT, Meaux, France
Claude Bonin, producteur, Montréal, Canada
Hélène Bonin, retraitée, Montréal, Canada
Oristelle Bonis, traductrice, Donnemarie-Dontilly, France
Christian Bonnaud, médecin généraliste, La Meilleraie Tillay, France
Marie-Noele Bonnes, professeure de langue et de civilisation anglo-saxonnes, Toulouse, France
Robert Bordin, comptable, Draguignan, France
Nadine Boterdael, stagiaire, Eghezee, Belgique
Manon Bouchareu, étudiante, Paris, France
Warda Bouguerra, étudiante, France
Anne Boulet-Lauwers, employée, Ecolo, Belgique
Anne Boulvin, « Vie féminine », Wasmuel, Belgique
Isabelle Bourgueil, éditrice, directrice de la programmation du salon africain du livre de Genève, Nyons, France
Catherine Brassart, psychologue, Saint-Brieuc, France
Charlène Braun, attachée de recherche clinique en hôpitaux, Paris, France
Olivier Brosteau, technicien du spectacle, Namur, Belgique
Mariam Brûlon, retraitée, Malguénac, France
Marie-Pascale Brunelle, agente de relation humaine au CLSC Montréal-Nord de soutien à domicile, Montréal, Canada
Belina Budini, journaliste, doctorante en médias et communication, Londres, Angleterre
Annie Bureau-Roger, militante ANCIC, Paris, France
Annick Burnotte, responsable régionale de Vie Féminine, Bastogne Belgique
Claude Cabanne, consultante RH, Paris, France
Isabelle Cabat-Houssais, enseignante, France
Mylène Cabour, enseignante, Brignais, France
Alain Callès, sociologue, Paris, France
Elisabeth Campagna-Paluch, enseignante en communication, Montreuil-sous-Bois, France
Maria Candea, enseignante-chercheuse, Paris, France
Suzy Candido, militante associative, Toulouse, France
Nicolas Cardona, professeur de musique, Muret, France
Dominique Cardot, maire adjoint, Malakoff, France
Fabien Carlat-Humbert, étudiant, féministe, Tours, France
Micheline Carrier, éditrice du site Sisyphe, Montréal, Canada
Anne Cattiez, enseignante, militante politique et féministe, Dampremy, Belgique
Michèle Causse, écrivaine, Toulouse, France
Nadia Chaabane, enseignante, Paris, France
Anita Chaberman, biologiste, Bruxelles, Belgique
Mathilde Chaboche, sociologue, Rabat, Maroc
Chahla Chafiq, sociologue, écrivaine, Paris, France
Anne-Marie Chalmette, professeure de français, Clermont-Ferrand, France
Maitena Chalmette, étudiante, Toulouse, France
Aurélie Champagne, étudiante, France
Léo Chapuis, étudiant, Malakoff, France
Nina Charlier, professeure d’éducation physique et sportive, Blainville-sur-Orne, France
Anne Charlier-des Touches, femme au foyer, Arlon, Belgique
Colette Charriau, responsable associative, Digne-les-Bains, France
Odile Chautard, militante associative, retraitée de l’enseignement, Sauvetat-sur-Lède, France
Hafidha Chekir, professeure de droit public, membre du bureau directeur de l’Association tunisienne des femmes démocrates, Tunis, Tunisie
Christiane Chein, enseignante, militante Planning familial, Montpellier, France
Bérengère Chêneau, animatrice, France
Janet Cheng, retraitée, Ivry-sur-Seine, France
Fabienne Chesneau, clerc de notaire, Nantes, France
Natacha Chetcuti, sociologue EHESS, Paris, France
Emmanuelle Le Chevallier, administratrice du MRAP, Paris, France
Marie Cholette, écrivaine, membre de l Union des écrivaines et écrivains québecois, Québec, Canada
Isabelle Chouette, secrétaire commerciale, Versailles, France
Françoise Claireaux, commerciale, Asnières, France
Marie-Claire Clausse, présidente de l’Académie luxembourgeoise, Arlon, Belgique
Karine Clerc, éducatrice, Renens, Suisse
Sylvie Cognard, médecin généraliste, Angers, France
Cécile Colin, psychologue, Bruxelles, Belgique
Béatrice Collet, retraitée, Marseille, France
Colette Collomb-Boureau, enseignante-chercheuse, Lyon, France
Pierre Comblin, artiste-créateur, Grez-Doiceau, Belgique
Francine Comte, écrivaine, Villejuif, France
Miguel Contini, étudiant, France
Marie-Françoise Cordemans, citoyenne du monde, Bruxelles, Belgique
Dominique Cordesse, maire adjoint, Malakoff, France
Irène Corradin, enseignante en histoire, Toulouse, France
Céline Cottineau, employée administrative, Chasseneuil du Poitou, France
Claudine Couderc, retraitée de la fonction publique, France
Annie Couëdel, universitaire, Paris, France
Annie Coupas, Vélizy-Villacoublay, France
Maurice Courtois, enseignant retraité, Le Pré Saint-Gervais, France
Nicole Cuvillier, retraitée, Changé, France
Djavad Dadsetan, cinéaste, Paris, France
Violette Daguerre, psychologue, écrivaine, Malakoff, France
Etienne Daguindau, médecin, Besançon, France
Michèle Dalmaz, enseignante retraitée, France
Jean-Paul Damaggio, éditeur, Tarn-et-Garonne, France
Gwénaëlle Daniel, graphiste, Rennes, France
Julie Darramon, technicienne du spectacle, Toulouse, France
Lucie Davy, présidente de Ni putes ni soumises 44, Nantes, France
Lola Debart, étudiante en sociologie, Bordeaux, France
Jacques Debief-Walk, saisonnier, France
Laetitia Dechaufour, doctorante en sociologie, Paris, France
Monique Decroly, employée, Soignies, Belgique
Diane Delafontaine, « Vie Féminine », Erquelinnes, Belgique
Anne Delamaire, comptable, Paris, France
Jacqueline Delanghe, religieuse, retraitée de s’enseignement, Bruxelles, Belgique
Brigitte Delmert, office manager, féministe, Bruxelles, Belgique
Evelyne Delpicchia, Aubagne, France
Isabelle Denoix, professeure de yoga, Millau, France
Monique Dental, ingénieure d’études et de recherche, animatrice du réseau féministe « Ruptures », Paris, France
Martine Dépinay, ancienne enseignante, Annecy, France
Dominique De Roeck, administration de « Vie féminine », Waremme, Belgique
Anne Deroubaix, « Vie féminine », Mouscron, Belgique
Florian Derycke, étudiant en arts plastiques, Paris, France
Marie-Pierre Desmergers, « Vie féminine », Liège, Belgique
Catherine Deudon, photographe, Paris, France
Anne Devaux, chargée de communication, Nantes, France
Laurent Devel, chercheur, France
Françoise Diarte, Saint-Méloir-des-Ondes, France
Lola Diebolt, lycéenne, Juillé, France
Ingolf Diener, maître de conférence à Paris 8, Saint-Ouen, France
Armand Dionisio, maquettiste PAO, Ivry-sur-Seine, France
Julie Diseviscourt, animatrice de « Vie féminine », Virton, Belgique
France Dombrowski, traductrice, Québec, Canada
Clara Domingues, féministe, Paris, France
Annick Donguy, Plouer-sur-Rance, France
Cécile Dornet, étudiante sage-femme, Amiens, France
Zineb Doulfikar, assistance sociale, NPNS 06, France
Lambert Dousson, professeur de philosophie, France
Frédéric Doussot, France
Alain Doustalet, France
Suzanne Dracius, écrivaine, Martinique, France
Bernice Dubois, Paris, France
Soizic Dubot, "Vie Féminine", Bruxelles, Belgique
Patrick Dubreil, médecin généraliste, secrétaire général du Syndicat de la médecine générale, Châteaubriant, France
Lalia Ducos, militante féministe, Paris, France
Jocelyn Duhamel, éducateur sportif, Wattrelos, France
Mireille Dupont, professeure, Arlon, Belgique
France Dupuis, coordinatrice d'une maison d'hébergement pour femmes victimes de violences conjugales, Montréal, Canada
Marie-France Durand, enseignante, Angeville, France
Juliette Durand Delga, association Mix-Cité, Paris, France
Agnès Echène, chercheuse en anthropologie, Valady, France
Christine Eisenbeis, chercheuse, France
Catherine Elmghazli, animatrice, Paris, France
Irène Emam, assistante de direction, Paris, France
Ghislaine Erauw, ancienne militante féministe, Bruxelles, Belgique
Miryam Eser Davolio, chercheuse universitaire, Bâle, Suisse
Marie Eslava, secrétaire, militante féministe, Toulouse, France
Stéphanie Esteve, NPNS Toulouse, France
Michel Evrard, botaniste, Saint-Barthélémy de Bussière, France
Marie-Christine Exsteyl, fonctionnaire, Nivelles, Belgique
Salima Fanton, sage-femme, France
Jeanne Favret-Saada, directrice d’études EPHE, Marseille, France
Jacqueline Feldman, sociologue, Paris, France
Pauline Ferrand, étudiante, Paris, France
Luce Ferrauge, Chaumont, France
Pascale Ferrer, NPNS Haguenau, France
Frédérique Ferry, sociologue, Paris, France
Agnès Fialaire, Femmes Solidaires, Paris, France
Yann Fiévret, professeur de sciences économiques et sociales, Sarcelles, France
Guy Filliastre, animateur, France
Fanny Filosof, membre du ColFen – Collectif Femmes en noir contre les centres fermés et les expulsions, Bruxelles, Belgique
Elisabeth Flavigny, manager, France
Marianne Floc’h, étudiante, Paris, France
Artemisa Flores Espinola, sociologue, Paris, France
Odile Foucaud, maîtresse de conférence, Montpellier, France
Caroline Fourest, essayiste, Prochoix, France
Elodie Fradet, associative, Paris, France
Geneviève Fraisse, chercheuse en philosophie, ancienne députée européenne, Paris, France
Emile Franck, technicien spécialiste, Barchon, Belgique
Elisabeth Franken, sociologue, Bruxelles, Belgique
Colette Friedlander, traductrice-interprète, Paris, France
Colette Frouté, retraitée, Mont-de-Marsan, France
Cindy Gaborit, étudiante, France
Nancy Gagné, coordinatrice du centre de femmes « Uni-Vers-Elles », Matagami, Canada
Hasna Gaihi, stagiaire, Namur, Belgique
Marie-Claude Ganche, infirmière, Dinard, France
Boris Gantner, responsable d’une résidence de tourisme, Carantec, France
Adela Garcia, conseillère emploi, France
Antoine Garrault, étudiant, France
Eric Gautier, directeur d'association d'éducation populaire, Paris, France
Florence Gay-Bellile, retraitée, Paris, France
Hubert Gazel, ébéniste, Saint-Cirgue, France
Hélène Geffroy, étudiante en philosophie à la Sorbonne, Paris, France
Aline Gendronneau, administrative, France
Florence Gentili, travailleuse sociale, Lausanne, Suisse
Alice Germain, étudiante, Louvain-la-Neuve, Belgique
Anne-Marie Ghossain, doctorante en psychologie sociale, Beyrouth, Liban
Marie Girard, étudiante, France
Isabelle Giraud, enseignante, Genève, Suisse
Christine Godard, animatrice de « Vie féminine », Bertrix, Belgique
Francine Godard, gérante d’entreprise hôtelière, Sainte-Foy-lès-Lyon, France
Michèle Goepfert, responsable de formation, Genève, Suisse
Ariane Goignard, coordinatrice associative, Paris, France
Marifa Goignard, retraitée, Bordeaux, France
Amandine Goisbault, étudiante à Sciences-Po, Paris, France
Renée Gonçalves, retraitée, Secours Populaire, France
Géraldine Got, employée administrative, étudiante en sociologie, Bordeaux, France
Nicole Gouslet, Pleurtuit, France
Romain Greard, étudiant, France
Nathalie Grognuz, employée, Fauvillers, Belgique
Catherine Gros, pharmacienne hospitalière, Saorge, France
David Groslier, technicien, France
Isabelle Grospellier, bibliothécaire, France
Delphine Guéret, travailleuse sociale, Vitry-sur-Seine, France
Corinne Guerin, Bois-le-Roi, France
Marie-Caroline Guerin, conseillère d’éducation, féministe, Les Lilas, France
Madly Gueyte, ouvrière paysagiste, Lyon, France
Pierrick Guibert, enseignant, Saint-Sébastien-sur-Loire, France
Annick Guilet, consultante RH, Vitry-sur-Seine, France
Marie-Elisabeth Handman, anthropologue, Paris, France
Laurence Hardouin, avocate, Bayonne, France
Sihem Habchi, vice-présidente de Ni putes ni soumises, Paris, France
Corinne Harland, auteure indépendante en audiovisuel, bénévole dans le champ social et associatif, Montrouge, France
Jeannine Haudebourg, ancienne conseillère générale de la Sarthe, militante féministe, Le Mans, France
Zahra Helmipour, employée, Bruxelles, Belgique
Bérengère Henin, infirmière, Namur, Belgique
Patricia Henrotin, stagiaire, Sombreffe, Belgique
Emilie Heriteau, étudiante, Montpellier, France
Valérie Herman, enseignante, France
Hélène Hernandez, ergothérapeute, directrice technique de l’Institut de formation en ergothérapie/Université Paris 8, militante anarcha-féministe, Paris, France
Yves-Mamie Heurté, étudiant, France
Annik Houel, professeure de psychologie sociale, Lyon, France
Farimah Idjadi, militante écologiste, Bagnolet, France
Irène Itkine, retraitée, France
Muguette Jacquaint, députée, La Courneuve, France
Shirley Jagle, étudiante, France
Teresa Jakubowska, vice-présidente du RACJA (parti des rationalistes de la gauche polonaise), Varsovie, Pologne
Sophie Jardin, étudiante, Malakoff, France
Sabine Jauffret, graveuse d’art, Saint-Cirgue, France
Launna Jaunotte, stagiaire, Bow, Belgique
Mitra Javanshir, Master en Droits de l'Homme, Montréal, Canada
Anne-Cécile Jeanmart, stagiaire, Andenne, Belgique
Christine Jouffre, agente de bibliothèque, Bagnols sur Cèze, France
Stéphane Julien, instituteur spécialisé, militant SNUipp-FSU, Caen, France
Marie-Anne Juricic, sociologue, journaliste indépendante, Paris, France
Anne-Marie Kaced, infirmière, Muret, France
Nicole Kahn, retraitée, militante associative, Lyon, France
Liliane Kandel, sociologue, Paris, France
Danièle Kergoat, sociologue, Paris, France
Joëlle Kermagoret, citoyenne communiste, Redon, France
René Kermagoret, citoyen communiste, Redon, France
Lise Ketterer, intermittente du spectacle, Lyon, France
Bushra Khalid, femme au foyer, France
Sohéla Khenfri, technicienne, France
Sylvie Kleinholt, Paris, France
Pierre F. Koechilin, militant communiste, Malakoff, France
Ani Kostanyan, doctorante, Paris, France
Odile Krakovitch, historienne, Garches, France
Emmanuelle Laborde, professeure, Pau, France
Jean Laborde, professeur à la retraite, Castandet, France
Laure Laborde, conseillère principale d’éducation, Saint-Ouen, France
Lucie Lacroix, animatrice, Centre de femmes Îlot d’Espoir, Lebel-sur-Quévillon, Canada
Karine Ladrech, universitaire, Paris, France
Françoise Ladrier, retraitée, Namur, Belgique
Sylvie Laenen, bibliothécaire, Paris, France
Sylvie Laffon, conseillère à l’emploi, France
Fatima Lalem, militante féministe Planning familial, Paris, France
Jean-François Laloué, responsable communication, Paris, France
Florence Lambert, étudiante, Reims, France
Richard Lapointe-Goupil, étudiant en psychologie, Laval, Canada
Virginie Lardinois, stagiaire, Namur, Belgique
Jean-Pierre Laroche, psychanalyste, conférencier, Avignon, France
Mélissa Lasnier, psychologue, Québec, France
Cécile Lateule, réalisatrice, Toulouse, France
André Lebreton, programmateur analyste, Ponthévrard, France
Martin Lecasble, étudiant, France
Magali Lecène, juriste, Paris, France
Emmanuel Leclercq, Paris, France
Johnny Lefay, cadre, France
Gwendoline Lefebvre, militante de Femmes Solidaires du Rhône, Lyon, France
Nicole Lefèvre, comptable, Bruxelles, Belgique
Nicky Le Feuvre, professeure de sociologie, Toulouse, France
Carole Le Forestier, éducatrice, Paris, France
Roselyne Lefrançois, adjointe au maire, Rennes, France
Jean-Claude Le Gouaille, lecteur-correcteur, Tregourez, France
Florence Lejeune, stagiaire, Gesves, Belgique
Annaig Le Moel, assistante sociale, NPNS 56, France
Cindy Lemoine, fonctionnaire, Braine-Le-Comte, Belgique
Jeanne Lemonnier, Pleurtuit, France
Annick Léonard, employée, Bruxelles, Belgique
Annie Le Roux, associative, Brest, France
Anne Leroy, psychologue, Créteil, France
Caroline Leroy, coordinatrice nationale de Vie Féminine, Bruxelles, Belgique
Colette Leroy, responsable régionale de "Vie Féminine absl", Centrhainaut, Belgique
Manu Lery, France
Christiane Lesteven, Brest, France
Yves Le Yaouanc, retraité, France
Jean-Louis Lhermitte, artiste plasticien, France
Léa Longeot, architecte, Paris, France
Samie Louve, poète, auteure, Sauvagnon, France
Karine Louvergneaux, coordinatrice des Bâtisseuses, militante féministe et lesbienne, Rennes, France
Kathryn Lum, étudiante en sociologie, Lund, Suède
Ana Machado, artiste Peintre, Luxembourg, Luxembourg
Françoise Mac Lean, formatrice, France
Souad Mahmoud, ingénieure, membre du bureau directeur de l’Association Tunisienne des Femmes Démocrates, syndicaliste au sein de l’Union Générale du Travail Tunisien, Tunis, Tunisie
Cyrielle Mailhan, étudiante, France
Hélène Maillebiau, secrétaire, Muret, France
Maïté Maillet, professeure, militante féministe et LGBT, France
Christiane Makward, professeure émérite d’études françaises et francophones de l’université de Pennsylvanie, Paris, France
Roxane Manet, commerciale, Grenoble, France
Roland Manscour, retraité de la Poste, France
Françoise Maquin, militante éducation nouvelle et populaire, féministe, Granges, France
Catherine Margate, maire de Malakoff, Malakoff, France
Gisèle Marie, chargée d’études, Montfort-sur-Meu, France
Marie Marin, technicienne, Paris, France
Hélène Marquié, chercheuse, Paris, France
Anne-Charlotte Masot, NPNS Narbonne, France
Florence de Massol, intermittente du spectacle, conseillère de quartier, Paris, France
Hugues Mathieu, membre du Conseil National de SOS Racisme-Touche pas à mon pote, président de l’Union départemental Stop Racisme de la Haute-Vienne, vice-président de Ni putes ni soumises de la Haute-Vienne, secrétaire fédéral du parti socialiste chargé de la citoyenneté et des questions de société, Haute-Vienne, France
Nicole-Claude Mathieu, anthropologue, Paris, France
Sylvie Mathiou, chargée de clientèle, Romainville, France
Mohamed Mecheri, étudiant, France
Suzanne Mendès, sociologue, Ivry-sur-Seine, France
Thérèse Menny, Paris, France
Nassera Merah, chercheuse, militante féministe, Alger, Algérie
Micheline Mercier, agente financière, Montréal, Canada
Claire Michard, linguiste, Montrouge, France
Josiane Michaud, secrétaire, Muret, France
Zoé Mieulet, architecte, Paris, France
Corinne Migeon, cadre territorial, France
Christelle Migeot, stagiaire, Fosses-la-Ville, Belgique
Marie-Claude Millepied, Pleurtuit, France
Juliette Minces, écrivaine, France
Monique Minvielle, professeure retraitée, Mont-de-Marsan, France
Monique Mioni, France
Anwar Mirsattari, président d’Europerse, membre du parti Ecolo, Bruxelles, Belgique
Colette Mô, responsable féministe du PCF 06, Alpes Maritimes, France
Françoise Molenat, éducatrice, Apt, France
Pauline Mongodin, étudiante, France
Hélène Morin, coordinatrice de « Femmes en Mouvement », Bonaventure, Canada
Marie-Pierre Mouille, agricultrice, Arzano, France
Madeleine Moysan, intervenante sociale, Aubervilliers, France
Olga Nagy, comptable, Bruxelles, Belgique
Brigitte Naja, enseignante, France
Philippe Namias, président de Laïcité Ecologie Association, France
Aurélie Nat, travailleuse sociale, militante à Mix’cité, Toulouse, France
Martine Nativi, directrice de centre de loisirs, conseillère municipale, militante féministe, militante communiste, Cagnes-sur-Mer, France
Noëlle Naudet, employée administrative, présidente de l’association « Si les femmes comptaient », Nemours, France
Denise de Naeyer, La Richardais, France
Gérard Neyrand, professeur de sociologie, directeur du CIMERSS, Toulouse, France
Elisabeth Nicoud, technicienne d’exploitation informatique, Lyon, France
Emilie Noël, coordinatrice, Bruxelles, Belgique
Christine de Nombel, mère de famille, Ivry-sur-Seine, France
Xavier de Nombel, père de famille, Ivry-sur-Seine, France
Philippe Nottin, médecin, Vierzon, France
Mathilde Ohin, NPNS, France
Manuel Olivares, enseignant, Bagnères de Bigorre, France
Antonio Oliveira, conseiller municipal PS de Malakoff, Malakoff, France
Nadia Omri-Loubic, militante, Nanterre, France
Elisabeth Ongenaed, employée de banque, Bruxelles, Belgique
Mariana Otero, réalisatrice, Paris, France
Louise Ottine, traductrice, Nice, France
Bahija Ouezini, militante à « Citoyennes des deux rives », Paris, France
Zahia Oumakhlouf-Chabane, Femmes en noir, Paris, France
Patrick Pages, directeur d’école de musique, Muret, France
Isis de Palma, éducatrice, membre du Comité international de la charte des responsabilités humaines, Sao Paulo, Brésil
Giorgia Palombi, psychologue, Naples, Italie
Elsa Papageorgiou, doctorante en philosophie, Paris, France
Clara Pappalardo, enseignante, présidente de l’association « Arcidonna Napoli », Naples, Italie
Josette Pappo, féministe, Malakoff, France
Pascal Paquin, Fleury, France
André Paradis, directeur par intérim d’Amnistie International, section canadienne francophone, Montréal, Canada
Simone Pardi, Sevran, France
Hélène Paré, traductrice, Montréal, Canada
Christiane Passevant, chargée de réalisation TV, France
Alice Pechriggl, professeure des universités, philosophe, Klagenfurt, Autriche
Karine Pedneault, chimiste chercheure, Modesto, Californie, Etats-Unis d’Amérique
Sophie Péhaut-Bourgeois, journaliste, Aubagne, France
Grazia Peron, déléguée SETCA, Bruxelles, Belgique
Liana Peron, institutrice, Charleroi, Belgique
Geneviève de Peslouan, sociolgue, Paris, France
Micheline Petit, présidente de l’association Parole et Justice, Saint-Pierre-du-Chemin, France
Catherine Picard, graphiste, Malakoff, France
Françoise Picq, universitaire, chercheuse féministe, Paris, France
Stéphanie Pietrois, fonctionnaire, La Montagne, France
Paulette Pieyns-Rigo, chef de département honoraire aux Archives Générales du Royaume, docteure en histoire, Liège, Belgique
Pierre Pignon, animateur, France
Claude Pillet, responsable de formation, France
Jorge Pires, boursier, Paris, France
Carine Plancke, doctorante en anthropologie, Paris, France
Nicole Plattier, retraitée, Kremlin-Bicêtre, France
François du Plessis, Paris, France
Emilie Pluchard, agente commerciale, Ris Orangis, France
Hélène Pochat, directrice de l’Espace Simone de Beauvoir, Nantes, France
Kevin Pocher, étudiant, Namur, Belgique
Mireille Pohier-Reynaud, formatrice, conseillère municipale, Gonesse, France
Isabelle Poivert, journaliste, France
Jean-Luc Poncelet, président MOC, Arlon, Belgique
Chantal Popelin, comédienne, Orléans, France
Véronique Porteneuve, auxiliaire de vie scolaire, Juillé, France
Roberte Porton, enseignante, Paris, France
Anne Pothin, étudiante, France
Marina Prat, conseillère ANPE, conseillère municipale, Trappes, France
Lucie Prévost, intervenante sociale sur les violences sexuelles, Québec, Canada
Maria Puig de la Bellacasa, chercheuse universitaire, Bruxelles, Belgique
Chantal Quillec, France
Anne Rafaelli, conseillère municipale, Malakoff, France
Dominique Raffin, maquettiste, Paris, France
Christine Ramel, journaliste, Lyon, France
Claude Raucy, écrivain, Virton, Belgique
Kevin Rault, étudiant, France
Renée Ravoteur, professeure de lycée, Schoelcher, Martinique, France
Ingrid Renaudin, chargée de production culturelle, Paris, France
Patrick Riard, éducateur spécialisé, étudiant à Paris 8, Rueil Malmaison, France
Estelle Richel, étudiante en histoire, Chambéry, France
Jo Robyn, assistante sociale, Bruxelles, Belgique
Charlotte Rocart-Dépret, sans emploi, Lille, France
Florence Rochefort, chercheuse, Paris, France
Alice Rocq-Havard, lycéenne, Vitry-sur-Seine, France
Claude Roda Daniel, citoyen, Audeloncourt, France
Serge Rohlfshagen, formateur technique, France
Stéphane Roland, réalisateur documentariste, Pouzac, France
Roselyne Rollier, enseignante, membre de RESF, Montreuil, France
Edwige Le Rossignol, mère de famille, Aubagne, France
Marie-Josée Roussel, travailleuse sociale, Radisson, Canada
Myren Rouvier, retraitée, Oraison, France
Claude Rua, retraitée, Paris, France
Edith Rubinstein, retraitée, Femmes en Noir, Bruxelles, Belgique
Jocelyne Rudasigwa, musicienne, Lausanne, Suisse
Patricia Ruiz, assistante commerciale, France
Nora Sadilar, stagiaire, Namur, Belgique
Flora Safari, télé-conseillère, Paris, France
Afsaneh Safavian, architecte, Toulouse, France
Stéphanie Saint-Amant, doctorante en sémiologie, consultante en périnatalité, Frelighsburg (Québec), Canada
Marie-France de Saint Félix, architecte, Paris, France
Anne-Assieh Salimi, travailleuse sociale, militante féministe, Malakoff, France
Sabine Salmon, présidente de l’Association Femmes Solidaires, Paris, France
Atika Samrah, fonctionnaire, syndicaliste, militante féministe, Maroc
Lola Sanchez, professeure, Grenade, Espagne
Lucille Sandré, thérapeute, Rennes, France
Nina Sankari, fonctionnaire, militante de l’Initiative Féministe Européenne et de l’Association polonaise des rationalistes, Pologne
Patricia Sannom, adjointe administrative, Aubagne, France
Nicole Savey, militante de l’ASFAD, Paris, France
Irène Saya, étudiante, France
Rémi Saya, étudiant, France
Antoine Scacco, technicien, France
Nicole Schnitzer-Toulouse, cantatrice, Paris, France
Francis Schwan, ancien coordinateur à Amnesty International, Bruxelles, Belgique
Aouda Smail, retraité, France
Assia Smail, vendeuse, France
Karim Bey Smail, militant à Ni putes ni soumises, Paris, France
Khadidja Smail, hôtesse, France
Dominique Sonveaux, « Vie féminine », Namur, Belgique
Dominique Spick, gérante d’un cabinet conseil, Argenton-sur-Creuse, France
Hélène Spitaels, chargée de formation à Vie Féminine, Bruxelles, Belgique
Antoine Spire, journaliste, écrivain, Paris, France
Hélène Spitaels, chargée de formation à « Vie féminine », Bruxelles, Belgique
Véra Stépanowa, conseillère financière à la retraite, « Vie féminine », Bruxelles, Belgique
Siba Stevic, employée, France
Françoise Stichelbaut, enseignante traductrice, Bruxelles, Belgique
Chantal di Sturco, Flaujac Poujols, France
Annie Sugier, présidente de La Ligue du Droit International des Femmes, Paris, France
Maya Surduts, militante féministe Collectif National pour les Droits des Femmes et Coordination des Associations pour le Droit à l’Avortement et à la Contraception, Paris, France
Nathalie Szuchendler, activiste éducative et prochoix, Paris, France
Wassila Tamzali, avocate, ex-directrice du Droit des femmes à l'Unesco, Alger/Paris, Algérie/France
Aimée Tardy-Trechot, étudiante, féministe, Clermont-Ferrand, France
Laura Tastayre, étudiante, Toulouse, France
Jeanne Tessier, France
Yannick Thébault, militante anarchiste, Malakoff, France
Geneviève Thérace, "Vie féminine absl", Arlon, Belgique
Mm Theryca, écrivaine, Paris, France
David Thévenot, game designer, Paris, France
Claudine Thomas, Femmes Solidaires, Malakoff, France
Françoise Tirions, professeure retraitée, Arlon, Belgique
Marie-Hélène Tissot, féministe, France
Marielle Topelet, retraitée, France
Jo-Ann Toulouse, directrice générale du Centre indien cri de Chibougamau, Chibougamau, Canada
Josette Trat, professeure, sociologue, Paris 8, Paris, France
Emilie Tremblay, travailleuse sociale, Montréal, Canada
Nelly Trumel, peintre, Paris, France
Yves Turquier, réalisateur, France
Godelieve Ugeux, directrice, Liège, Belgique
Martine Ullmann, Femmes en Noir, Lyon, France
Patricia Usé, stagiaire, Houyet, Belgique
Arlette Vaillant, Dinard, France
Annick Valayden, psychologue, Dinard, France
Frédéric Valentin, plombier, chauffagiste, gazier, Nantes, Paris
Jérôme Valluy, chercheur, Paris, France
Anne Van Bever, « Vie Féminine », Belgique
Anne Van Hoegaerden, étudiante, technicienne radio, Paris, France
Marine Van Lancker, Vie féminine, Mouscron, Belgique
Fiammetta Venner, politologue, Prochoix, France
Lily-Vinciane Verleye, employée de banque, Bruxelles, Belgique
Karin Vermeir, stagiaire, Dinant, Belgique
Nicolas Vialle, animateur, France
Michèle Vianès, Présidente de « Regards de Femmes », Lyon, France
Laure Viatar, Femmes Solidaires, Saint-Denis, France
Vincent Vidal, intérimaire, France
Marie-Andrée Vient, ostéopathe, Montréal, Canada
Catherine Vilela, Parti Communiste Français, Givors, France
Violaine de Villers, cinéaste, réalisatrice de films documentaires, Bruxelles, Belgique
Pierre Vinche, Caujac, France
Marie-Andrée Vinet, ostéopathe, féministe, Montréal, Canada
Ariane Vinet-Bonin, étudiante en études féministes, Université de Laval, Québec, Canada
Claudio Vit, enseignant, Bordeaux, France
Marianne Vollet-Gless, sociopsychologue, responsable de La Meute contre le publicité sexiste, Strasbourg, France
Jennifer Vorms-Le Morvan, réalisatrice, Strasbourg, France
Aagje Vos, « Vie Féminine », Belgique
Dominique Voynet, sénatrice de Seine-Saint-Denis, Montreuil, France
Camille Vrain, étudiante, France
Geneviève Walferdein, conductrice de car, Trebrivan, France
Christine Weckx, "Vie féminine", Andenne, Belgique
Claude Willemin, médecin, Strasbourg, France
Larissa Wozek-Gruszow, ingénieure, Bruxelles, Belgique
Clémence Zagorski, iconographe, Paris, France
Hélène Zanier, conseillère municipale, Bagnolet, France
Anne Zelenski, présidente de la Ligue du droit des femmes, Paris, France
Yijiao Pauline Zheng, doctorante, Antony, France
Léa Zwikel, étudiante, Bruxelles, Belgique
545 signatures au 27 janvier 2008
En provenance de 15 pays : Algérie, Angleterre, Autriche, Belgique, Canada, Etas-Unis d'Amérique, France, Italie, Liban, Luxembourg, Maroc, Pologne, Suède, Suisse, Tunisie
La réalité est que l’espace que les femmes possèdent pour s’écarter du code vestimentaire islamique imposé est très limité. Mais le gouvernement ne peut même pas tolérer cela et l’encadre comme un des "vices sociaux" représentant une menace pour la "sécurité de la société".
Quand les personnes au pouvoir à Téhéran parlent de « sécurité dans la société », elles se réfèrent en réalité à l’insécurité de leur propre gouvernement. On devrait rappeler aux religieux extrémistes au pouvoir que les sources d’insécurité à l’intérieur du pays sont l’absence de démocratie et de droits humains en Iran, et non les femmes qui portent des bottes et des pantalons courts, que les sources d’insécurité sont l’injustice économique, le chômage, la prostitution, la drogue et les violences contre les femmes, l’absence de libertés élémentaires comme la liberté de la presse, de religion, d’expression, etc.
Il semble que le harcèlement et la violation des droits humains des femmes soient toujours une question qui rassemblent les factions et les centres de pouvoir en Iran. Cette semaine, « Zanestan » (la cité des femmes), le riche site internet des féministes iraniennes a été interdit : il a été rendu non disponible par le gouvernement. C’est une nouvelle tentative pour réduire au silence les voix des femmes. Le dernier numéro de « Zanestan » était une édition spéciale sur Delaram Ali, la courageuse travailleuse sociale iranienne et membre active de la campagne "Un million de signatures pour l'abrogation des lois discriminatoires en Iran" qui a été condamnée à la prison et à des coups de fouet. La condamnation de Delaram Ali a indigné la communauté humaine sur l'ensemble de la planète. Beaucoup de femmes d'organisations des droits humains ont fait pression sur le gouvernement d’Iran et ont exigé l'annulation de cette condamnation, qui a été suspendue pour un complément d'enquête. Mais "Zanestan" a été interdit.
Elahe
]]>— vu ses précédentes résolutions sur l’Iran, notamment celles concernant les droits de l’homme,
— vu la déclaration universelle des droits de l’homme des Nations unies, le pacte international relatif aux droits civils et politiques ainsi que le pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels et la convention relative aux droits de l’enfant, auxquels l’Iran est partie,
— vu le dialogue UE-Iran sur les droits de l’homme,
— vu la déclaration faite par son Président au sujet de la lapidation d’un homme en Iran, la déclaration de la présidence de l’UE et la déclaration de la commissaire Ferrero-Waldner sur la lapidation de M. Jafar Kiani,
— vu les déclarations faites par la présidence au nom de l’UE le 25 mai et le 3 août 2007 sur les condamnations à mort de Sian Paymard, Adnan Hassanpour et Abdolvahed "Hiva" Botimar, de l’exécution imminente de Behnam Zare et de la condamnation à mort de Ali Mahin Torabi,
— vu l’article 115, paragraphe 5, de son règlement,
A. considérant que la situation dans la République islamique d’Iran en matière d’exercice des droits civils et des libertés politiques s’est détériorée au cours des deux dernières années, notamment depuis les élections présidentielles de juin 2005, en dépit de l’engagement pris au titre de divers instruments internationaux dans ce domaine par l’Iran de protéger et de promouvoir les droits de l’homme et les libertés fondamentales,
B. considérant que le nombre d’exécutions en Iran, y compris celles de mineurs et d’homosexuels, souvent par pendaison ou lapidation publiques, a considérablement augmenté puisqu’il atteint au moins 244 cas enregistrés (1) depuis le début de l’année 2007, contre 177 exécutions enregistrées en 2006,
C. considérant que, lors de sa 62e session, en 2007, l’Assemblée générale des Nations unies soumettra au vote une résolution en faveur d’un moratoire mondial sur les exécutions qui constituera une étape vers l’abolition de la peine de mort,
D. considérant que récemment, pour la première fois, des journalistes, Adnan Hassanpour et Abdolvahed Botimar, ont été condamnés à mort,
E. considérant que la torture et les mauvais traitements de prisonniers, l’isolement cellulaire, la détention clandestine, l’imposition de peines cruelles, inhumaines et dégradantes et l’impunité pour les agents des services publics restent des pratiques largement répandues,
F. considérant qu’un nombre croissant d’intellectuels sont emprisonnés et que la vague répressive s’est récemment étendue aux binationaux qui font l’objet de graves accusations de collaboration avec les puissances étrangères ou d’espionnage,
G. considérant que plusieurs activistes du mouvement de défense des droits des femmes sont ou ont été poursuivis pour leur participation à la campagne "Un million de signatures" qui visait à l’abrogation des lois discriminatoires à l’encontre des femmes et à la présentation de ce million de signatures au Parlement national (Majlis),
H. considérant que l’Iran n’est toujours pas partie à la convention des Nations unies sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes,
I. considérant que, en juin 2007, les autorités iraniennes ont pris des mesures répressives à l’encontre de deux organisations d’étudiants à Téhéran ; considérant que cela s’est traduit par des arrestations, bien qu’un certain nombre d’étudiants aient été libérés sous caution ; qu’il a été mis fin aux activités de l’association des anciens étudiants d’Iran en violation de la législation iranienne et des normes internationales en matière de droits de l’homme concernant la liberté d’association,
J. considérant que l’introduction d’orientations procédurales en matière de publication par le ministère de la Culture et le Conseil islamique s’est traduite par un renforcement de la censure et que les journalistes sont de plus en plus harcelés et emprisonnés, alors que, dans le même temps, des médias sont régulièrement contraints de cesser leurs activités par les autorités,
K. considérant que la répression du mouvement syndical s’est renforcée et que des chefs de file renommés comme Mansour Osanlou, président du syndicat des travailleurs de Téhéran et de la compagnie des bus de banlieue, son adjoint Ebrahim Maladi ainsi que Mahmoud Salehi, ancien président du syndicat des travailleurs de la boulangerie, ont été arrêtés,
L. considérant que les minorités sont de plus en plus victimes de discriminations et de harcèlement fondés sur leurs croyances religieuses ou leurs origines ethniques, notamment dans les régions frontalières (Kurdistan, Khuzestân, Sistan-Baloutchistan, Azerbaïdjan), et que cela comprend le maintien en détention et la condamnation à mort de certains de leurs membres,
M. considérant que les membres de la communauté religieuse des Baha’is ne peuvent pratiquer leur foi, qu’ils sont fortement persécutés et privés presque tous leurs droits civils (par exemple le droit à la propriété et l’accès à l’enseignement supérieur) et que leurs sites religieux sont vandalisés,
N. considérant que les demandeurs d’asile iraniens qui ont été renvoyés vers l’Iran par les pays tiers sont exposés à des risques graves de persécution, comme l’illustre le récent cas de Rasool Ali Mezrea, membre de l’organisation de libération Al Ahwaz, qui risque d’être exécuté après avoir été extradé de force par la Syrie malgré son statut de réfugié reconnu du HCR des Nations unies,
1. se déclare vivement préoccupé par la détérioration de la situation en matière de droits de l’homme en Iran au cours de ces dernières années ; appelle les autorités iraniennes à respecter leurs obligations conformément aux normes et aux instruments internationaux en matière de droits de l’homme ratifiés par l’Iran, en promouvant les valeurs universelles et en accordant à tous les citoyens le droit d’exercer leurs droits civils et leurs libertés politiques ;
2. condamne fermement la lapidation de M. Jafar Kiani qui a eu lieu le 5 juillet 2007 dans le village de Aghche Kand (province de Qazvin) et demande aux autorités iraniennes d’appliquer le moratorium sur la lapidation qu’elles ont déclaré ; exige que le code pénal islamique de l’Iran soit modifié afin d’abolir la lapidation ;
3. est profondément préoccupé par le renforcement brutal de la répression des mouvements de la société civile en Iran au cours de l’année écoulée ; invite les autorités iraniennes à mettre un terme à la répression violente des défenseurs des droits des femmes, des activistes de la campagne "Un million de signatures", des mouvements étudiants, des défenseurs des droits des minorités, des intellectuels, des enseignants, des journalistes, des auteurs de blogs et des syndicalistes ;
4. rappelle au gouvernement iranien ses obligations, en tant que signataire du pacte international relatif aux droits civils et politiques et du pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels, en matière de protection des droits fondamentaux de l’homme, notamment la liberté d’opinion, et demande la libération de tous les prisonniers de conscience ;
5. est choqué par le nombre exponentiel d’exécutions enregistrées, plusieurs personnes exécutées ayant fait l’objet de procès inéquitables ;
6. demande à l’Iran de respecter pleinement son code de procédure pénale et à accorder à tous le droit à un procès équitable, en particulier en permettant à chacun de faire appel à un avocat dès le début de la procédure judiciaire ; demande instamment que les prisonniers en mauvaise santé bénéficient de manière inconditionnelle d’une assistance médicale appropriée ;
7. condamne fermement les condamnations à mort et les exécutions en Iran, en particulier celles infligées aux jeunes délinquants et aux mineurs, et exhorte les autorités iraniennes à respecter les garanties juridiques internationalement reconnues applicables aux mineurs comme la convention des Nations unies relative aux droits de l’enfant ;
8. demande aux autorités iraniennes d’appliquer l’interdiction de la torture qui a été annoncée en avril 2004 par le responsable du pouvoir judiciaire ;
9. demande au Parlement iranien de modifier la loi sur la presse et le code pénal iraniens afin de les rendre conformes au pacte international relatif aux droits civils et politiques, et notamment d’abroger toutes les dispositions pénales applicables à l’expression pacifique des opinions, y compris dans la presse ;
10. demande que les nombreux organes de presse qui ont été fermés ou censurés puissent exercer leurs activités selon les règles établies de la liberté de la presse ;
11. demande aux autorités iraniennes d’accélérer la procédure d’enquête sur les morts suspectes et les exécutions d’intellectuels et d’activistes politiques et de traduire en justice les coupables présumés ;
12. invite les députés du Majlis à modifier d’urgence le code pénal afin de transformer le moratoire sur la lapidation en interdiction définitive et à adopter une législation excluant l’exécution des délinquants mineurs et l’application de la peine de mort en cas d’homosexualité ou d’adultère ;
13. demande aux autorités iraniennes d’appliquer toutes les garanties requises pour la peine capitale et de restreindre l’éventail des crimes passibles de la peine de mort en tant que première étape vers l’abolition complète de la peine de mort ; demande au peuple iranien de soutenir la campagne intitulée "Non à la peine de mort : le monde décide" lancée par la "coalition mondiale contre la peine de mort" et d’autres organisations non gouvernementales ;
14. demande aux autorités de respecter les garanties juridiques internationalement reconnues en ce qui concerne les membres de minorités religieuses, qu’elles soient ou non officiellement reconnues ; condamne les atteintes actuelles aux droits des minorités et demande que ces dernières puissent exercer l’ensemble des droits reconnus par la Constitution iranienne et le droit international ; invite également les autorités à supprimer toute forme de discrimination pour des motifs religieux ou ethniques ou visant des membres de minorités comme les Kurdes, les Azéris, les Arabes, les Baloutchis et les Baha’is ; demande notamment que soit levée l’interdiction de fait qui frappe la pratique de la foi baha’ie ;
15. demande aux autorités iraniennes de libérer de manière inconditionnelle tous les prisonniers de conscience, notamment les journalistes Emaddedin Baghi, Ako Kurdnasab, Ejlal Ghavami, Mohammad Sadegh Kaboudvand, Said Matinpour, Adnan Hassanpour, Abdolvahed Botimar, Kaveh Javanmard et Mohammad Hassan Fallahieh, les syndicalistes Mansour Osanlou, Ebrahim Madadi et Mahmoud Salehi, les étudiants Ehsan Mansouri, Majid Tavakoli et Ahmad Ghassaban ; condamne l’arrestation et l’emprisonnement du défenseur des droits de l’homme, le docteur Sohrab Razzaghi, le 24 octobre 2007, et demande sa libération immédiate et sans conditions ;
16. exhorte l’Assemblée générale des Nations unies à adopter une résolution condamnant explicitement et fermement la violation des droits fondamentaux de l’homme en Iran et à prendre des mesures urgentes afin de mettre fin à la récente vague d’exécutions en Iran ;
17. invite le Conseil et la Commission à suivre étroitement l’évolution de la situation en Iran et à dénoncer les cas concrets de violation des droits de l’homme ; demande au Conseil et à la Commission d’établir un rapport sur le suivi de la situation en Iran ;
18. propose de reprendre le dialogue EU-Iran sur les droits de l’homme interrompu depuis juin 2004 ;
19. renouvelle son soutien à l’égard de toutes les organisations et citoyens en Iran qui poursuivent le dialogue dans leur lutte pour les droits démocratiques ;
20. invite la Commission à faire de son mieux pour soutenir les échanges entre la société civile, les universitaires, les milieux socioéconomiques et culturels d’Europe et d’Iran dans l’intérêt d’un dialogue ouvert, notamment au travers du nouvel instrument pour la démocratie et les droits de l’homme ;
21. prie les États membres de l’UE de ne pas expulser les demandeurs d’asile iraniens, y compris les personnes persécutées en raison de leur orientation sexuelle, et demande à la Grèce de ne pas extrader Mohammad Hassan Talebi, Mohammad Hossein Jaafari et Vahid Shokoohi Nia vers l’Iran ;
22. charge son Président de transmettre la présente résolution au Conseil, à la Commission, au Haut représentant pour la PESC, aux gouvernements et parlements des États membres, au secrétaire général des Nations unies, au Conseil des droits de l’homme des Nations unies, au chef de la Cour suprême d’Iran ainsi qu’au gouvernement et au parlement de la République islamique d’Iran.
(1) Source : Amnesty International, au 18 octobre 2007.
]]>Du fait que récemment les droits des femmes en Iran ont été mis plus que jamais en danger, un groupe de femmes défendant les droits humains ont été condamnées à la prison pour des peines plus ou moins longues.
J’ai pris la liberté et ai ressenti le besoin de vous informer des faits les plus importants.
D’après la loi constitutionnelle, clause n° 27, de la République islamique d’Iran, les rassemblements et les manifestations de personnes non armées et qui ne portent pas atteinte aux lois islamiques sont autorisées.
Pourtant, le 12 juin 2006, un groupe de femmes désemparées par leur statut discriminatoire en Iran décidèrent de se rassembler sur l’une des places de Téhéran. Dès qu’elles se retrouvèrent au point de ralliement, bien avant que les discours n’aient été prononcés ou des résolutions lues, elles furent attaquées par les forces de police.
Ce rassemblement de femmes fut donc dispersé, et un certain nombre de femmes gardé à vue pendant quelques jours.
Pendant l’assaut, quelques femmes furent blessées physiquement. 15 d’entre elles sont venues chez moi et m’ont demandé de m’occuper de leur cas devant la justice, ce que j’ai accepté : j’ai donc introduit une plainte contre le chef de la police de Téhéran et contre ceux qui avaient effectivement participé à l’assaut.
Malheureusement, les recherches nécessaires sur la partie adverse n’ont pas abouti et notre cause a été placée au point mort.
D’autre part, le procureur général de Téhéran, M. Saeed Mortazavi, a aussi enregistré une plainte contre certaines participantes du rassemblement. J’ai à nouveau accepté de défendre leur cas avec l’aide de quelques collègues.
Après un court procès, la Cour islamique révolutionnaire présenta l’argument qu’« aucune autorisation n’avait été accordée aux femmes par le ministère de l’Intérieur pour ce rassemblement et que par conséquent y participer était illégal et considéré par la loi comme acte contre la sécurité du pays. »
Les femmes arrêtées ont donc été condamnées au fouet et à un long emprisonnement.
Voici le nom de ces femmes et les condamnations qu’elles ont subies :
1) Aliyeh Eghdam Dust : 3 ans et 4 mois de prison + 10 coups de fouet
2) Delaram Ali : 2 ans et 10 mois de prison + 10 coups de fouet
3) Fariba Davoudi Mohajer : 4 ans de prison dont 3 ans avec sursis, avec une mise à l’épreuse de 5 ans, si elle ne participe plus à aucune action anti-discriminatoire à l’avenir. En cas contraire, elle subira une condamnation d’un an de prison.
Veuillez noter que ceci signifie que Davoudi Mohajer n’aura plus jamais le droit, un droit légal, d’entreprendre une action contre les discriminations vécues par les femmes en Iran.
4) Noushin Ahmady Khorasani : 3 ans de prison dont 2 ans et 1/2 de sursis, avec une mise à l’épreuve de 5 ans, si elle ne participe plus à aucune action anti-discriminatoire à l’avenir. En cas contraire, elle subira une condamnation de six mois de prison.
Cela signifie à nouveau qu’elle doit renoncer à défendre ses idées sur la situation des femmes en Iran.
5) Parvin Ardalan : 3 ans de prison dont 2 ans et 1/2 de sursis, avec une mise à l’épreuve de 5 ans, si elle ne participe plus à aucune action anti-discriminatoire à l’avenir. En cas contraire, elle subira une condamnation de six mois de prison.
Un autre cas de discrimination contre les femmes.
6) Shahla Entezari : 3 ans de prison dont 2 ans et 1/2 de sursis, avec une mise à l’épreuve de 5 ans, si elle ne participe plus à aucune action anti-discriminatoire à l’avenir. En cas contraire, elle subira une condamnation de six mois de prison.
Une autre violation des droits des femmes les empêchant de dénoncer les lois discriminatoires contre les femmes.
7) Sussan Tahmasebi : 2 ans de prison dont 1 an et 1/2 de sursis, avec une mise à l’épreuve de 5 ans.
Elle ne pourra plus prendre part à des actions anti-discriminatoires comme pour les cas précédents.
8) Azadeh Forghani : 2 ans de prison avec sursis et une mise à l’épreuve de 5 ans, si elle ne prend plus jamais part à une action anti-discriminatoire.
9) Bahareh Hedayad : 2 ans de prison avec sursis, et une mise à l’épreuve de 5 ans, si elle ne prend plus jamais part à une action anti-discriminatoire.
Suite aux actions entreprises par les forces de police et de sécurité envers les femmes le 12 juin 2006, une pétition a été lancée. Elle est destinée à être signée par un million de femmes et d’hommes pour montrer leur opinion sur les discriminations entre hommes et femmes dans les lois iraniennes.
Cette pétition peut être lue sur le site www.wechange.info
Comme le site a été infiltré par la République islamique d’Iran, quelques étudiant/es, des jeunes filles et des jeunes hommes, se sont porté/es volontaires pour recueillir des signatures.
Malheureusement, les forces de police et de sécurité ont de nouveau mené des actions contre eux/elles et quelques-un/es de ces volontaires ont été mis/es en garde à vue au commissariat. Une plainte est engagée contre eux/elles, suite à laquelle nous attendons une date pour un procès.
Vous serez probablement d’accord avec le fait que que condamner des femmes à la prison et au fouet parce qu’elles dénoncent la polygamie, que le prix du sang d’une femme vaut la moitié de celui d’un homme, ou que deux femmes qui témoignent au tribunal comptent autant qu’un seul homme témoin, etc… est non seulement contre les normes des droits humains, mais aussi contre les principes moraux.
Ce que ces personnes demandent, c’est simplement l’élimination de toutes discriminations envers les femmes, l’égalité entre les femmes et les hommes dans la société.
Le plus douloureux est que les condamnations citées plus haut ne seront pas uniques. En effet, certaines de mes clientes n’ont pas encore obtenu une date de procès. Mais je suis certaine que, dans un proche avenir, elles seront aussi confrontées à de dures condamnations.
Par conséquent, je vous informe de ma profonde inquiétude quant au sort de ces compagnes iraniennes dont l’offense et le crime ne consistent qu’en des paroles contre les discriminations sexuelles.
Veuillez envoyer un délégué en Iran pour inspecter la situation des femmes, notamment de celles qui ont déjà un dossier et un procès criminels.
Si son rapport s’avère correct - ce qui sera le cas -, je peux vous assurer que des actions devront et pourront être prises pour interdire les agressions contre ces femmes.
Shirin Ebadi, Lauréate du Prix Nobel 2003, Avocate Juillet 2007
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